Le golf d’Albret


Aux confins de la forêt Landaise, du Gers et du Lot-et-Garonne, le golf d’Albret, dessiné entre 1983 et 1986 par le regretté Jean-Louis Péga et par le propriétaire immobilier Gérard Thuillier a connu bien des vicissitudes en trente années avant de recouvrer une certaine quiétude sous la direction de Jean-Pierre Perrot, ancien directeur du golf de Marmande.

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Racheté en 2004 par l’entreprise de gestion immobilière Clipper France, le golf d’Albret, après avoir été pendant vingt années un golf rural est entré ensuite dans une nouvelle ère qui a vu en contrebas du parcours, à proximité de la route qui relie Casteljaloux à Nérac, la construction d’une vaste résidence de tourisme 3* comprenant 225 appartements de 2 à 6 personnes dont 20 sont accessibles aux personnes à mobilité réduite. C’est ensuite une véritable feuilleton économique et judiciaire qui s’est poursuivi durant une dizaine d’années :

Depuis l’ouverture du domaine en 2007, cinq gestionnaires s’y sont « cassé les dents ». Les cinq sociétés en question, à savoir Clipper France, Elite Premier, la Ségéda, C2A Albret et donc la SARL « Domaine du golf d’Albert » se sont succédées mais n’ont jamais réussi à faire décoller cet écrin qui faisait office de fer de lance du tourisme en Lot-et-Garonne dans le cadre de l’opération « 1000 lits en Albret ». Mais l’avenir pourrait s’éclaircir dans le domaine barbastais.

Un nouveau gestionnaire « Vacancéole », basé à Chambéry, gère une cinquantaine de résidences à travers la France. Une entreprise en bonne santé avec un C.A de 7,1 millions d’euros en 2016.
« Nous avons discuté pendant plusieurs mois avec les copropriétaires du Domaine et Vacancéole va prendre la gestion des résidences en concertation avec eux » souligne Eric Journiat, PDG du groupe Vacanceole qui ajoute :

« Dans les résidences du groupe, il n’y avait pas de gros site en zone rurale. Quand nous nous sommes penchés sur le Domaine d’Albret, nous avions remarqué plusieurs points positifs comme l’architecture, le positionnement, le cadre.
Le potentiel touristique existe et nous visons une clientèle familiale avec aire de jeux pour les enfants, 3 courts de tennis, tables de ping-pong, 1 terrain de volley-ball, 1 terrain omnisport, 1 piscine, 3 terrains de pétanque, un espace Bien-Être avec massages, soins corporels et balnéothérapie, un accès à la piscine intérieure et le golf de dix-huit trous.
»
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**Le parcours d’Albret

Béarnais de naissance, le roi Henri IV avait coutume de dire : « Si la Gascogne est un bijou, le pays d’Albert en est sa pierre précieuse ». Quatre siècles plus tard, il aurait sûrement ajouté : « Et ce golf, son émeraude… »

Sur ce terrain d’une cinquantaine d’hectares où Gérard Thuillier cultivait du maïs avant 1983, l’essor du golf des années quatre-vingt, la situation stratégique dans cette région touristique, l’ont incité à faire appel à Jean-Louis Péga pour dessiner un parcours de dix-huit trous.
Depuis 1986, les différents gestionnaires ont sensiblement modifié l’ordre des trous, ce qui peut paraître quelque peu surprenant, par exemple en démarrant par un par 3 de 118 mètres (ex n°3) avec un green où il y a peu de place pour poser la balle.
Au 2 (ex 1), la côte est raide sur ce par 5 où la mire est un bon repère.
Les trous de l’aller, inscrits dans un relief très vallonné se succèdent ainsi.

Attention quand même au 3, par 4 en descente avec un dog-leg assez prononcé. le dernier trou de l’aller, le 9, un par 5 de 511 mètres demande une certaine vigilance car le dévers, tout comme la dog-leg gauche peuvent être piégeux.

Le retour fait face au vignoble du Buzet. Encore une référence gastronomique faisant saliver. Attention au 15, par 5 de 464 mètres en descente où un green à double plateau où il est difficile de poser sa balle vous accueille. Les autres trous du retour ne présentent pas trop de difficultés.

Certains greens du parcours (1, 4, 6, 10, 15, 16) affaissés par le temps sont demandeurs d’une certaine réfection. Nul doute que Jean-Pierre Perrot, golfeur émérite, le fera avec le temps. Ce dernier vient d’ajouter une nouvelle corde à son arc en reprenant le restaurant du golf, auparavant géré par le Domaine d’Albret et de confier la restauration à Robert Cellié, cuisinier bien connu dans la région, puisqu’il a dirigé le restaurant du Château de Nérac pendant vingt-trois ans.

**Une résidence de 50 logements

A proximité du club-house se trouvent les Bastides du golf, résidence hôtelière comprenant une cinquantaine d’appartements, gérée depuis sept ans par « Solutio Gestion », répartis dans deux bastides de caractère, dont l’une était l’ancienne écurie des chevaux du bon roi Henri.

Aujourd’hui, le golf d’Albret, qui fait parti des sept parcours qu’offre le Lot-et-Garonne compte 300 abonnés et enregistre plus de 5000 green-fees par an. Un chiffre qui devrait notoirement augmenté si Vacancéole concrétise ses projets avec le Domaine d’Albret.

**A voir aux alentours du golf d’Albret

Nérac

Le château édifié par Alain d’Albret le grand – trisaïeul d’Henri IV n’avait pas pour mission de devenir château royal. Il l’est devenu parce que les Albret sont devenus rois de Navarre, et le dernier roi de Navarre est devenu roi de France.

Le château de Nérac a accueilli plusieurs cours prestigieuses : celle de Marguerite de Valois, la sœur du roi de France était une femme de lettres, celle de sa fille Jeanne d’Albret grande figure du protestantisme, et puis pendant quelques années la cour de France… Henri IV avait épousé la reine Margot.

Les époux choisirent d’installer à Nérac une cour magnifique qui fut célèbre dans toute la France. C’est à cette époque que le domaine royal s’installe sur les bords de Baïse avec le jardin du roi et le parc de la Garenne. Le grand et magnifique château de Nérac fut détruit pendant la révolution. Il n’en reste que l’aile N qui abritait les appartements de Jeanne d’Albret. Classé monument historique en 1862, le château fut restauré au début du XX° siècle.

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C’est en 1934 qu’il a été transformé en musée. Et le musée de Pau lui a prêté, cet été, 9 objets remarquables des XIX° et XX° siècle : porcelaines, faïences, miniatures en terre de Lorraine qui relatent la légende du roi le plus populaire. À partir du XVII° siècle, tous les arts, se sont en effet mis au service de la légende du «bon roi Henri» : sa naissance, ses noces de sang, sa réputation de vert galant…

Nérac est traversé par la verte Baïse qu’enjambe un vieux pont gothique. Doté de deux églises aux styles différents, la cité est célèbre pour son grand parc royal la Garenne où naquit la légende de Fleurette amoureuse du prince Henry. En direction de Barbaste, un magnifique moulin (moulin des trois tours) et un pont roman enjambe le cours de la Gélise.

A voir aussi Poudenas, dominé par son château des XIIIe et XVIe siècles qui possède un joli parc et un musée de la Préhistoire. Ce charmant village véritable village de caractère du département, s’étend jusqu’aux berges de la Gélise qu’enjambe un joli pont gothique et un vieux moulin. L’église date du XIIIe siècle.

Jean-Luc DUCLOS

[(A savoir:
Albret Golf Club
177 le Pusocq. 47230 Barbaste
Green-fees de 42 € à 52 €
Tel 05 53 97 26 22
www.albret.fr)]