A l’aube de fêter ses trente ans – en 2019 – le golf de Seignosse, tracé dans un décor typiquement landais par l’architecte Américain Robert Von Hagge, a su mûrir à l’ombre des pins.


Il n’a pas tardé à trouvé ses marques d’autant qu’avec cinq départs sur chaque trou, tout le monde peut jouer à sa main avec une longueur allant de 4381 m des boules rouges à 6129 m des boules noires. Ce qui fait son succès puisqu’en 2016, ce golf géré par Blue Green a enregistré 41000 passages.
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Un tracé relativement court sur le papier mais les dénivelés viennent vite corser l’affaire. Sur beaucoup de pars 4, la tombée de drive est assez étroite afin d’optimiser le deuxième coup. Loin d’être plat, il ondule entre les pins et les chênes-lièges. Au programme quelques montées sportives comme celle de l’arrivée au green du 4 ou celle plus régulière du 18, très long par 6 de 666 mètres que l’on évoquera un peu plus tard dans ce rédactionnel.

La beauté continuelle des points de vue permet parfois au golfeur de se pardonner quelques maladresses dues souvent à la difficulté de certains trous. Le départ du 11, par 5 de 529 mètres en est l’illustration même. Des back-tees, sorte de promontoire surélevé, on surplombe la forêt landaise avec en tôle de fond l’océan Atlantique. L’eau est d’ailleurs bien présente à Seignosse.

On la trouve notamment dès le 2, où il est judicieux de bien placer son deuxième coup pour atteindre le green en presqu’île. Au 3, c’est le départ qu’il ne faut pas rater, un obstacle d’eau jouxtant l’arrivée du 17 le rend difficile, tout comme est délicat le deuxième coup du 17 qui lui demande aussi beaucoup de précision. Dans un décor typiquement landais, Von Hagge a importé ses célèbres mamelons ondulants sur les fairways. Très visuelles, ces bosses sont aussi sujettes à jouer avec les pieds en pente…et pas toujours dans le bon sens… Le golf Blue-Green de Seignosse est classé régulièrement dans les plus beaux parcours français (9e national) et européens (28e du top 100 européen du magazine Golf World).

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**Le 18, un par 6 de 666 mètres.

« Un jour du printemps 2014 un match amical opposait Edouard Espana associé à Jean-Charles Cambon à la paire hispano basque José-Maria Olazabal – Telleria. A l’issue de ce petit tournoi amical, Olazabal est venu me voir pour dire qu’il serait judicieux d’allonger le 12 de 15 mètres et de réduire le 18 en par 4 ou de la rallonger en par 6. C’est cette dernière option que nous avons choisi »souligne Christohe Rondelé, le directeur du parcours landais.

Si sur l’ancien 18 en par 5 de 535 mètres, le par était difficile, sur ce nouveau 18 de 666 mètres, des pros ont failli réussir l’eagle après 3 coups de bois parfaits : drive puis bois 3 et encore bois 3. Kenny Subregies l’a raté récemment mais a réussi le birdie.
Le condor est le coup le plus rare que l’on ait pu voir sur un terrain de golf: il s’agit de réussir en un coup un trou prévu en 5 coups.

Seuls 4 condors ont été réalisés dans l’histoire du golf professionnel. Il existe encore plus rare, « l’autruche » (un par 6 en un seul coup), tellement rare qu’il n’a jamais été accompli à ce jour. Le sera t-il un jour à Seignosse sur ce trou de plus en montée… Peut-être grâce à un coup miraculeux…Lourdes n’est pas si éloigné de Seignosse…

Jean-Luc DUCLOS

[(Golf Blue Green de Seignosse
40510 Seignosse
Tel 05 58 41 68 30
www.seignosse.bluegreen.com
Green-fee de 60 à 80 € selon saison.)]