En cette période de confinement, nous vous proposons de visionner depuis votre salon, un film sur Severiano Ballesteros.
Ce grand joueur espagnol, vainqueur de 3 Opens britanniques (1979, 1984, 1988) était considéré comme l’un des golfeurs les plus doués de l’histoire, il a permis de faire connaître le golf en dehors de ses pays traditionnels et historiques. Le fougueux hidalgo, au petit jeu magique et au mental d’acier, fut le premier joueur d’Europe continentale à remporter le Masters (1980). Il ouvrit la voie vers les sommets à d’autres champions, comme son compatriote José Maria Olazabal, vainqueur à Augusta en 1994 et 1999. Décidément précurseur, Seve Ballesteros réussit en 1997, pour la première fois dans l’histoire du jeu à obtenir que la Ryder Cup se joue ailleurs que dans les îles britanniques. La plus prestigieuse des compétitions par équipes fut ainsi organisée à Valderrama en Espagne, et le capitaine Ballesteros mena cette année-là les Européens à la victoire. Comme joueur, l’Espagnol fut en 1985 dans la première équipe européenne à s’imposer en Ryder Cup depuis 1957.
Avant de devenir une super star, capable d’enthousiasmer les foules grâce à son talent mais aussi à un charisme phénoménal, Seve Ballesteros a su forcer son destin de fils de paysan. Signe du ciel, le père du futur champion, Baldomero, était jardinier sur le golf de Pedrena en Cantabrie. Dès ses premières années, le petit Severiano, dernier d’une fratrie de quatre, gagna quelques sous avec ses aînés, comme caddy. N’étant pas autorisé à jouer sur le parcours, celui qui était déjà déterminé à devenir quelqu’un effectuait ses premiers swings sur la plage, avec une canne unique, un vieux fer 3 abandonné. «Être contraint à jouer tous les coups avec un seul club m’a forcé à être créatif», expliquait bien des années plus tard le plus doué des européens.
Ce film en version originale, sous-titré en français, fidèle à l’histoire, émouvant et riche en souvenirs, dont le montage dynamique fait des allers-retours entre le jeune Seve, fils de paysans espagnols, né à Pedreña près de Santander et le champion hors-normes, idole des foules et de ses adversaires. Que d’images à graver dans sa tête…
Avec son double secret : son fer 3 d’initiation sauvage et son aveu lucide : « Ce n’est pas moi qui ait choisi le golf, c’est lui qui m’a choisi ».