Améliorez votre petit jeu en choisissant le bon club
par Anthony Grenier, joueur du circuit professionnel, enseignant au Practice de golf de l’U.S.Dax.


Le froid, le vent, la pluie éloignent la plupart des joueurs du putting-green. Pour se maintenir en forme, on se contente souvent de taper un ou deux seaux au practice. Pourtant, l’hiver est le moment idéal pour améliorer son petit jeu qui, rappelons-le, représente quasiment la moitié des points sur la carte de score.
Même si les greens sont moins bons, il faut ¬profiter de cette trêve pour consolider ce compartiment du jeu, explique Anthony Grenier. Prenez le temps d’améliorer votre technique, vos dosages et votre routine et posez-vous les bonnes questions : ¬comment choisir le bon club, comment déterminer les coups adaptés à chaque situation ?  “

Joueur du Circuit européen Anthony Grenier nous livre quelques astuces pour peaufiner son entraînement autour du green.
“Au petit jeu, il y a une règle d’or, c’est de toujours faire tomber la balle à l’entrée du green et de choisir le club approprié pour laisser rouler la balle jusqu’à l’objectif.“

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**L’exercice.

Autour du green, là où vous auriez habituellement joué un sandwedge, choisissez un pitching-wedge, un fer 9 ou un fer 7 afin de réduire votre amplitude de swing et faire tomber votre balle à l’entrée du green pour qu’ensuite elle roule vers le trou selon le club choisi.

• Pour bien vous aligner, posez une baguette au sol en direction de la cible représentant le point de chute de la balle. Essayez de trouver votre rythme et de vous fixer une amplitude constante pour ce mouvement. Cette amplitude doit correspondre à celle avec laquelle vous vous sentez le plus à l’aise. (photos 5bis, 1, 2 et 3)

• Faites trois approches roulées avec votre fer 9 sans regarder l’endroit où termine vos balles. Lorsque vous avez terminé, regarder vos balles et notez le nombre de mètres parcourus avec votre fer 9.

• Répétez cet exercice avec votre fer 7 puis votre pitching wedge, etc… en faisant bien attention de ne pas changez ni la vitesse, ni l’amplitude de votre mouvement. Notez à chaque fois les distances parcourues avec vos différents clubs.

Cet exercice vous permettra d’étalonner vos approches roulées et d’être plus à l’aise lors de votre prochain parcours. Sur le parcours, comptez le nombre de mètres vous séparant du drapeau afin de déterminer le club à utiliser pour votre approche.

Vous verrez que les résultats sont surprenants et vous devriez gagner un nombre de putts conséquents. Avec de l’entrainement, vous serez quasiment certain de faire moins de 2 coups lorsque vous serez en bordure de green.

**Quelques conseils

• Le V formé entre le shaft du club et votre avant-bras doit rester toujours constant, lors de la montée, à la frappe ou au finish, cela évite de jouer trop avec les poignets.(Photos 4 et 5)

• Votre montée doit être intérieure afin que votre face de club revienne square à l’impact.

• Sur des greens humides et mous, la balle pioche plus et s’arrête net. Les coups avec le sandwedge laissent souvent les balles courtes du trou. Il faut donc apprendre à chipper avec moins de loft. Au final, c’est comme au grand jeu : la balle pitchant plus et volant moins du fait des basses températures et de l’humidité, il ne faut pas hésiter à prendre un club plus fermé.

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Ce qu’il ne faut pas faire : avoir un mauvais alignement, ne pas prendre de points de repères.*]

À 39 ans, Anthony Grenier, originaire de Villeneuve-sur-Lot, formé au golf à Castelnaud de Gratecambe par Cathy Lespinasse, est le gestionnaire du practice et du futur pitch-and-putt du Bois de Boulogne à Dax. Ancien membre de l’Alps et du Challenge Tour, il a décroché une 14e place au Grand Prix PGA Schweppes 2015 au golf du Médoc et terminé 50e au Najeti Open de Saint-Omer 2015. anthony_grenier.jpg

Pro depuis 1999, Anthony Grenier, ancien pensionnaire du Challenge Tour (entre 2006 et 2007 puis de 2009 à 2011) s’est qualifié pour l’Open de France 2015.
Eloigné de la compétition professionnelle en 2012, 2013 et 2014, il a mis tout en oeuvre en 2015 pour préparer son retour et obtenir ses cartes pour jouer le Tour européen 2016. 5è aux P.Q 1 à Hardelot, il a échoué d’un coup aux P.Q.2 à Valence pour obtenir le droit de jeu. “L’âge aide, analyse t-il pour expliquer mon envie de jouer. Je tape mieux la balle qu’avant, et je commets peut-être un peu moins d’erreurs au putting après avoir fait analyser ma façon de putter par Philip Kenyon à Liverpool.“

Après avoir raté ses cartes, outre quelques pro-ams ou alliance, il se consacre, presque exclusivement à l’enseignement au practice de Dax. “Mon enseignement est beaucoup basé sur les trajectoires de balles en fonction des alignements et des postures“ souligne cet adepte de la méthode John Jacobs…

Jean-Luc DUCLOS et Anthony GRENIER.