Bordeaux est réputé pour ses vins de renommée mondiale, son architecture élégante et sa riche histoire. Pourtant, au-delà de ses vignobles vallonnés et de ses châteaux historiques, la région bordelaise offre un trésor méconnu aux amateurs de golf : des parcours exceptionnels alliant tracés exigeants et paysages à couper le souffle. Des parcours évoquant la beauté sauvage des links écossais à ceux serpentant à travers les pinèdes et les collines couvertes de vignes, Bordeaux est un paradis pour les golfeurs qui n’attendent que d’être explorés.
Cabot Bordeaux : le joyau bordelais

Situé au Pian-Médoc, à 30 minutes du centre-ville bordelais, Cabot Bordeaux est le joyau de la région, avec ses deux parcours 18 trous : Les Châteaux et Les Vignes. Niché au cœur de 600 hectares de nature, en plein cœur des vignobles et tout proche de route des grands vins du Médoc, le parcours des Châteaux, dessiné en 1989 par l’architecte américain Bill Coore, déroule ses larges fairways dans un paysage de plaine modelé comme un links. Tout y est : buissons de genets, de bruyères et d’ajoncs. Ne manquent que les dunes et la mer.
Les trous sont très variés et les vastes greens, aux pentes souvent surprenantes, demeurent très complexes à lire. Les bunkers, placés diaboliquement aux retombées de drive posent problème, mais les gros frappeurs les survolent… Les joueurs moins puissants devront soigner particulièrement leur petit jeu car les trous sont longs, les par 4 notamment, tels les 4, 9, 16 ou 18.
Dessiné par Whitman en 1991, le parcours des Vignes (par 71, 6 237m) est un parfait complément de son alter ego du Château. Ses fairways harmonieux, ponctués de bunkers judicieusement placés et de greens travaillés, invitent le joueur à la réflexion et testent sa précision. La balade, du trou n°11 au trou n°16, révèle l’esthétisme de la lande au milieu d’une forêt de pins maritimes, mélange de couleurs et d’arômes sauvages.
Le complexe allie golf de classe mondiale, hôtel quatre étoiles et cuisine régionale, pour un havre de paix luxueux.
Golf du Grand Saint-Emilionnais : un joyau moderne

Près du village de Saint-Emilion, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, le Grand Saint-Emilionnais GC conçu par Tom Doak en 2015, s’intègre harmonieusement à sa vallée parsemée de vignobles. Ce parcours 18 trous, par 71, exige de la précision, avec des greens profilés et des fairways bordés de chênes, offrant des vues imprenables. Le club-house, avec ses accords mets et vins et ses panoramas, agrémente parfaitement une partie, tandis que les rues historiques de Saint-Emilion sont idéales pour une exploration après le golf. Un incontournable pour ceux qui recherchent beauté et défi.
Golf Bordelais : le charme historique en ville

Situé dans le quartier Caudéran, Golf Bordelais, fondé en 1900, est l’un des plus anciens clubs de France. Ce parcours privé de 18 trous, situé dans un parc, à seulement 15 minutes du centre-ville, offre des fairways bordés d’arbres et des greens subtils qui récompensent la précision. Son club-house historique contribue à son attrait. Idéal pour les golfeurs urbains, il est proche de sites touristiques comme le Musée du Vin et du Négoce.
Golf Bluegreen Bordeaux-Lac : à 15 minutes de l’Esplanade des Quinconces.

Né à la fin des années 70, le golf de Bordeaux-Lac (avec 2 parcours : la Jalle et les Etangs) fut l’un des premiers golfs publics de France.
La volonté de Jacques Chaban-Delmas, golfeur et maire de Bordeaux, a suffi à trouver des terrains au nord de la ville, dans une zone marécageuse, sur la rive gauche de la Garonne.
Le premier parcours, la Jalle, un par 72 de 6015 mètres, est né de l’imagination de Jean Bourret, un homme qui fit beaucoup pour le développement du golf en France. Le tracé de la Jalle est assez simple. La Jalle, une petite rivière se jetant dans la Garonne, borde le parcours sur sa face nord sans pour autant entrer en jeu. Les trous s’enchaînent en de nombreux aller-retour où seuls quelques bunkers et de hauts roughs estivaux viennent contrarier le bonheur des joueurs vers des greens bien protégés qui passent, pour les initiés, comme les meilleurs de Gironde et qui sont la vitrine de qualité du parcours. Celui-ci a reçu plusieurs fois, à la fin des années 80, l’Open Passing Shot de Bordeaux, une épreuve française accueillant des joueurs européens et des invités américains tels Chip Beck ou Ian Baker-Finch. Son Grand Prix, fin mars est aussi très fréquenté par les meilleurs amateurs français. Son trou-signature est le 12, par 3 de 155 mètres avec un obstacle où le bleu de l’eau peut être plus en jeu que le vert de l’herbe…
Sur le parcours des Étangs, un second tracé qui vit le jour en 1990, l’eau est, comme son nom le laisse entendre, beaucoup plus en jeu. Une bonne dizaine de trous côtoient les piquets rouges ou jaunes selon les cas. D’inspiration plus américaine, ce tracé qui affiche un par 72 pour 6137 mètres propose des fairways ondulés conduisant vers des greens aussi bien entretenus que sur la Jalle. Les greens du 6 et du 14 sont les deux morceaux de bravoure de ce tracé.
Golf International de Pessac

Au simple nom de Pessac, on pense plus facilement à Haut-Brion ou au Pape-Clément qu’au golf qui s’étire depuis 1989 tout près des fameux arpents de vigne.
Ce club qui regroupe 27 trous et un compact aux portes de la capitale d’Aquitaine. Avec son practice sur l’eau, son club-house « tchanqué » qui domine de sa terrasse le green du n°18 et les départs du parcours Blanc et du Rouge, des noms prédestinés dans la région de vignobles, Pessac n’a pas tardé à connaître un franc succès.
Ce parcours dessiné par Olivier Brizon , situé seulement à une dizaine de kilomètres de Bordeaux, peut s’enorgueillir de posséder l’un des slopes les plus élevés de l’Hexagone (146 pour les Blancs). Situé à l’origine dans une pinède, le parcours, dénommé Blanc-Bleu, a souffert de la tempête de 1999 et 4500 pins ont disparu. Il en reste suffisamment pour l’esthétisme et pour poser des soucis au golfeur qui aurait tendance à « arroser ». Avec ses fairways étroits et vallonnés, ses obstacles d’eau sur la plupart des trous et ses larges greens à double plateau, Pessac propose en effet un vrai challenge golfique. Sur le parcours Blanc-Bleu, un par 72 de 6056 mètres, le slope monte à 143 des départs blancs. Il faut dire qu’entre les fairways étroits, quelques mises en jeu aveugles, des pièces d’eau en jeu, quelques hors-limites, de beaux bunkers de sable fin, des greens surélevés dont la vitesse est légendaire… il y a matière à lâcher des coups en route. Mais l’environnement des landes girondines fait vite oublier ces moments d’égarement.
Club en mains, on ne tarde pas à comprendre pourquoi ce parcours plaît aux bons joueurs. Surtout dès que l’on prend trois putts sur le premier green… et qu’on perd une balle en drivant le n°2 à l’aveugle avec l’eau à droite !
Sur le n°4, l’approche peut encore finir dans l’eau. Ensuite, les ruisseaux qui traversent ou bordent les fairways sont très vite en jeu. Sur le 7, un dog-leg droit très prononcé, il est préférable de ne pas trop couper le virage.
Le trou le plus difficile est le 12, par 5 de 494 m, où le green à triple plateau est dantesque tandis que le hors-limites protège les maisons à gauche et la pinède à droite.
La fin est un peu plus clémente à condition de bien comprendre le sens du n°16. Ensuite il sera temps de profiter d’un grand cru en terrasse pour se remettre de tant d’émotions aussi sportives que visuelles.
Le club-house a été complètement refait au profit d’une déco contemporaine. Un 9 trous de 2 886 mètres qui jouxte le 18 et un compact 9 trous complètent l’ensemble.
Pourquoi faire du golf à Bordeaux ?
Bordeaux, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, avec sa cathédrale gothique et ses marchés animés, ajoute une dimension culturelle particulière à la pratique du golf. Elle allie sport et gourmandise, et chaque partie se conclut par un verre de son célèbre vin…




